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by Tôonz

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enalynne
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enalynne Merci pour ce partage, ne t'arrête jamais de chanter, des bisous
scaelin
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scaelin Chouette album qui passe par plein d'émotions différentes, et démontre bien la maitrise de l'artiste Favorite track: 09 - J'irai Jouer Chez Vous feat. Clem.
Joseph Ceccaldi
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Joseph Ceccaldi Une perle cet album ^^ Favorite track: 08 - Message D'amour.
Cubacraft
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Cubacraft Des paroles profondes perçant nos cœurs comme des balles, un rap français comme on n'en vois peu de nos jours.
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1.
Un réveil sans amertume, un bon reggae pour lever Tôonz Sortir ma tête des plumes, sur un bon vieux son de Toots Direct la douche pour s'réveiller, avant de monter sur le ring Ce qui fait mouche sans hésiter, un peu d'électro swing Puis vient le café, la clope et le lancement de la journée Pour s'motiver mon pote, j'écoute Airbourne, ACDC Il est temps de prendre la gratte, que mes doigts se décoincent Quel titre reprendre, j'me tâte, et finis sur du Brassens J'éteins les chaînes infos, toutes ces histoires de malheur Pour plus de bonheur, j'écoute du Ben Harper Un ami qui passe, on parle de vieux morceaux Un p'tit moment en terrasse sur un fond de Renaud Arrive l'aprèm inévitable, où très vite tout s'enchaîne Avec les classiques Mc Solaar, IAM et NTM En voiture passent les sons, de quoi pleurer, chanter et rire Bouger la tête et faire le con avec les Ramoneurs de Menhirs Pendant le boulot, pas d’écouteurs, pas d'enceintes, ni de radio Pour me donner du baume au cœur, j'fredonne Clapton et du Sixto Une fois rentré, un peu claqué, il est temps de se poser Quoi de mieux que Norah Jones dans les oreilles pour s'apaiser Un peu de rap, un peu de rock, de la varièt’ et du hardcore Du jazz, du blues, du folk, et bien d'autres styles encore Tant de titres, tant d'émotions, tant de paroles et tant d'histoires À vivre, à ressentir, à faire vibrer dans nos mémoires Demain de toute façon sera une nouvelle journée J'écouterai sans hésitation d'autres notes pour me guider Maintenant je ferme les yeux, dans mon sommeil je plonge Tranquillement je rêve mieux, en écoutant les chants des songes
2.
Tu débarques, tu t'installes, comme monarque, reine du bal Tout le monde prend soin d'toi, et t'en es pas peu fière S’il craque, tu t'emballes, tes mots frappent comme des balles Toi tu grondes, tu n'hésites pas à le mettre à terre Assez de tes pensées insensées, encensées Comme tu sais si bien les faire danser, cadencer Paroles dures que de toute façon, il tolère À l'usure, comme un con, chaque fois il décolère Tes mots acérés dans toute leur splendeur Qui ont macéré dans toute ta rancœur Il n'y est pour rien, lui il veut te soutenir Mais dans ton jeu malsain, t'es en train d'le pourrir Si seulement tu ne projetais plus ta haine Mais essayais de guérir de cette putain d'gangrène Qui te ronge chaque jour, nourrie par ta peine Il pourrait te sortir de cette vie incertaine Il pourrait te sortir de cette putain d'rengaine Ne vois-tu pas, à quel point tu l'malmènes ? Ne vois-tu pas en lui cet homme qui t'offre son cœur Plutôt que d't'en servir, en faire ton souffre-douleur Le pire dans tout ça, c'est que tu n'vois même pas Tout le mal à tout va qu't'infliges autour de toi Personne ne dit rien, et toujours préfère s'taire Il aime ça être son chien, ce ne sont pas nos affaires Après tout, si il veut, il a juste à s'barrer Pour nous c'est comme un jeu, on a juste à s'marrer Et dans sa souffrance, pour seul maître : le silence Tu balances à outrance ces phrases, traîtres, rances Une histoire bien banale d'un mal-être conjugal Mais qui a dit qu'le mal ne peut être verbal ? Ça finira p't'être rubrique des faits divers Tragédie familiale, une balle pour chaque tête Et nous, pauvres cons, qu'est-ce qu'on aurait pu faire Sera l'ultime question, mais trop tard, obsolète.
3.
Aux yeux de tous ils veulent paraître vertueux Osent prier Dieu pour que la terre se porte mieux Mais la paix dans le monde, ils ne s'en soucient guère Qui sont les véritables criminels de guerre ? États voyous et leurs fonctionnaires sanguinaires Soutenaient les mouvements contre-révolutionnaires Qui mettaient les pleins pouvoirs aux mains des dictateurs ? Assassinant le peuple, la démocratie et leurs leaders Mesures outrancières pour un délinquant notoire Quelles sanctions pour eux qui envahissent des territoires ? Ne venez pas me parler de votre parlement J'emmerde votre système et votre constitution Ils empêchent des états faibles de progresser Font la guerre au développement de ces derniers Mais un état voyou ne sait pas parler À part avec les bombes qu'il se plaît à larguer Refrain À tous ces fans et partisans de l’impérialisme Les vrais coupables de crimes, honteux colonialisme Guerres inutiles affichant leur hégémonie Pour asservir le monde à leur suprématie Les mêmes qualifiant les terroristes de scélérats Sont les même pratiquant le terrorisme d’État Il n’y a plus de prospérité, ni de justice Dites-moi ce que l’on fera, pour ces supplices L’histoire est toujours écrite par les vainqueurs Cette méthode d’instruction on la connait par cœur Sournoise, sombre, sinistre, assassine, mémoires couvertes de sang Pour écrire ces lignes tristes, pour applaudir ces dirigeants Ceux-là même qui prônent les plus belles valeurs Alors qu’ils mènent leurs trônes massacrant nos frères et sœurs On oublie trop souvent que le sujet principal abordé Est la manipulation d’humain, d’invasion de l’humanité Les colonisations trouvent toujours plus d’arguments Pourtant, on sait bien que celui qui gouverne ment Et on se laisse berner, endoctriner, et bercer Avec pour seules preuves les images que fournit la télé Les États meurtriers ne sont pas uniquement Les pays pauvres, en voie de développement La barbarie existe depuis bien trop longtemps Les marionnettistes, ici, exercent à plein temps Trop de personnes sont mortes sans raison Trop de pays sont pour eux, en sous développement Et les voilà qui prônent la démocratie La liberté et puis l'égalité Bienvenue dans cette immense hypocrisie Ils me font marrer quand ils parlent de fraternité On se demande quand est-ce qu'ils vont cesser De vouloir dominer le monde entier ? Plus la peine d'essayer de nous tromper La réalité on la connaît Voilà les vrais démons à condamner Pour toutes les guerres menées, injustifiées Gouvernements assassins depuis trop d'années Coupables d'invasions, laissant derrière des opprimés Si seulement ils avaient pu se pencher Sur tous les corps que leurs tonnes de bombes ont brûlés (Refrain)
4.
J’ai laissé mon regard se porter sur le monde Révélation macabre, je suis entré dans la ronde J’ai voulu ouvrir mes yeux, avoir l’esprit ouvert Mais tout c’que j’ai trouvé, ce fut de sombres découvertes J’ai vu ces enfants pauvres courir autour des tombes Pendant que leurs parents erraient parmi les bombes J’ai vu ces cataclysmes justifiés de naturels Pour des hommes avides d’acheter une terre poubelle J’ai vu ces rencontres sportives jouant le rôle de l’allégresse Qui aujourd’hui ne sont qu’une partie de business J’ai vu ces hommes partir heureux le doigt sur la gâchette Pour ne plus jamais revenir, suite à une balle dans la tête On m’a parlé de maintien d’l’ordre, d’armes de destruction massive Mais les guerres propres n’existent pas, non, j’ai même vu des tirs « amis » J’ai vu les ravages de l’alcool au sein de grandes familles Des drames inexplicables qui ne seraient que des broutilles J’ai vu ces présidents qui se rachetaient des droits De taux de pollution là où l’bon sens n’existe pas J’ai vu ces agressions multiples pas tellement loin d’chez toi Mais j’laisserai sortir mes enfants, la politique terreur ne m’aura pas J’ai vu monter le FN et ses idées d’intolérance Se propager dans les partis, bienvenue en France J’ai vu des peuples se soulever après 30 ans de dictature Si je pouvais je s’rais l’premier à lancer ma chaussure J’ai vu tous ces buzz, aux jardins secrets noirs Tous ces dossiers bien oubliés, dois-je renommer l’histoire ? J’ai vu ces faux sourires, ces faux semblants, ces fausses entraides Mais notre président sauveur a les mains saines J’ai vu que disparaissaient certaines espèces sans rémission J’aurais aimé ne jamais voir la déforestation J’ai vu cet irrespect qui fait sortir de ses gonds Ces personnes se suicider parce qu’elles avaient touché le fond J’ai vu toutes ces menaces de guerre sans que je n’puisse rien faire À part contempler la mort avancée de la Terre J’ai vu ces hommes en traiter d’autres, pire que des animaux Mais j’ai aussi vu ces femmes prêtes à allaiter Fido Je décide d’éteindre la boîte à stupidités Pour laisser s’aérer ma propre boîte à idées Je pose la télécommande, la zapette à inepties Et décide qu’elle n’est pas le reflet de toute une vie Je veux profiter encore de ces endroits magiques Que les instants de bonheur envahissent notre musique Je veux voir courir dehors la fille d’un d’mes amis Pendant que l’on teste la musique, qu’il réaccorde sa corde de mi Je vais passer encore des soirées « clopes et tarot » Retourner dans ce champ ramasser des champignons Je veux voyager bien plus loin qu’hier Me faire ma propre idée, car nos esprits n’ont pas d’frontières Je vais encore rentrer dans ces bars tels « Grain de Café » Où la guitare guide tes pas sur une couleur caféinée Je décide donc de sortir, respirer au grand air Prendre mes distances, rectifier l’tir, pas juste faire l’commentaire Je n’serai pas qu’un spectateur à déprimer devant cette boîte Et je défendrai mes idées, à en avoir les mains moites
5.
J'me suis laissé embarquer sans rémission À tâtonner la vérité de leurs émissions À constater la régression des mentalités sous la pression Que l'on tente de mettre en prison pour finir en aliénation Ils disent et avertissent de bien rester vigilants Que la couleur, les origines, la religion, l'aspect des gens Suffit quoi qu'il arrive pour connaître leurs agissements C’est sur la toile, sans ménagement, que l'on voit les débordements Les amalgames s'incrustent tels des envahisseurs Politique terreur, médiatisation de la peur Ils traquent et ils flippent, ils maintiennent nos œillères Servent les stéréotypes que l'on se méfie de nos pairs Ils préfèrent rester crédules mais ils oublient qu'les vraies crapules Sont souvent les gens qu'ils adulent qui de surcroît les manipulent Le costard et la cravate, la bonne parole et le tact Concentre-toi sur les p'tites frappes, oublie ce qui passe à la trappe R Nous sommes à la merci de nos propres peurs médiatisées Ils veulent à tout prix que l'on garde les yeux fermés Ils nous donnent, nous fabriquent chaque jour des os à ronger Des gueules mises à prix, stéréotypes du cliché Y’en a assez de tout ce potentiel gâché Tous ces gosses qu'on met sous cloche qui voient tant d'issues bouchées Y’en a assez, de ces profils stigmatisés À qui profite le clivage ? Qui exploite les clichés ? Si beaucoup de trains partent à l'heure, on n’en parle peu dans les JT Oui on parle des dealers... Mais d'où vient cette précarité? Peut-être que la misère s'organise, cultivée depuis l'école Dans les politiques d'urbanisme, via la carte scolaire qu'on bricole Les amalgames fleurissent, et creusent les fossés Avec « TF1 », « M6 » on a vite peur de l'autre quartier, Alors on se renferme dans le confort d'une communauté, On joue le rôle que veut le système, on assure sa pérennité! Y’en a assez des petits jeux des mairies Des hommes pressés qui instrumentalisent la téci Intéressés et imprécis, ils te sortent des beats sans mpc Plan Marshall pour imbécile, effets d'annonce pour caresser ! (Refrain) Y'en a assez qu'on nous fasse croire que tout est fait Qu'il y a l'égalité des chances, mais que les gens ne veulent pas travailler Les politiques se font vendeurs de farces et attrapes Dealers de poudre aux yeux, en mode claque doigts de Mars et à Trappes Y’en a assez, trop de positions appellent la haine Il devient dur de se rencontrer pourtant je suis sûr que ça en vaut la peine Y’en a assez de tout ce potentiel gâché Tous ces gosses qu'on met sous cloche qui voient tant d'issues bouchées, Viens donc dans les cités, viens donc te balader Viens donc à la rencontre de ces profils stigmatisés Observe, découvre, partage et échange Vois ces gens qui s'ouvrent, sans la rage qui les ronge Ne te laisse pas endoctriner, manipulation d'la pensée Vois par toi-même la réalité, méditation pour trouver la paix Laisse tes peurs de l'inconnu aussi loin que possible Que meure le superflu qui tient chacun pour cible
6.
Je remets tout toujours au lendemain On me dit non fiable et ça me brise le cœur Absent fainéant, une forêt de poils dans la main Je suis le procrastinateur Depuis aussi longtemps que je me souvienne Je laisse tout traîner et ce quoi qu'il advienne Il faut être patient quand on me demande quelque chose Ne pas compter sur moi, avant j'dois faire une pause Le problème dans l'histoire c'est que je finis par tout perdre Mon boulot, ma femme, mes amis, ma famille Je ne peux malheureusement compter sur aucune aide Être tout seul a du bon, le reste c'est des broutilles J'avais un bon p'tit poste dans une boîte sympathique Je répondais au téléphone : "Bonjour et bienvenue" Mais un jour le boss, je n'sais pas quelle mouche le pique "Tôonz venez ici, j'ai besoin d'un compte rendu Il me le faut demain, sur mon bureau à huit heures" "Pas de soucis cher patron" je faisais un bon menteur Deux jours plus tard je faisais mes cartons Pour la énième fois je perdais mon taff pour de bon Sur liste rouge des entreprises, elles me connaissent par cœur Ma vie pro c'est la crise, je suis le procrastinateur (Refrain) J'avais trouvé une femme, elle était mon âme sœur Avec elle, j'arrivais même à être à l'heure Mais arrivé devant l'autel, au moment de dire oui C'est tout naturellement que je lui ai dit "J'te donnerai une réponse d'ici trois/quatre jours Pourquoi tu cries, pourquoi tu pleures, ma chérie, mon amour ? " Incendié et hué par toute l'assemblée J'ai préféré courir avant d'être exécuté Après tout je savais quelle réaction adopter Ce n'était que mon huitième mariage avorté Je n'avais plus qu'à, pendant quelques jours, disparaître À ne pas les recroiser de peur de c'qu'ils pourraient commettre Faudrait que j'prenne une piaule, que je pense à me cacher J'verrai ça demain, j'vais d'abord rentrer me coucher Sur le seuil de notre maison, elle était là, prête à en découdre Les chirurgiens ont eu beaucoup de mal pour tout me recoudre Sur liste rouge des sites de rencontre, personne ne veut mon cœur Avec moi c'est l'abandon, je suis le procrastinateur (Refrain) Après pas mal d'années à toujours tout décaler Je pensais voir un psy pour mettre de l'ordre dans mes idées Je décale, je reporte chaque fois nos rendez-vous Je peux sûrement gérer tout seul cette histoire après tout Mes parents et mes frangines étaient fâchés contre moi Ils espéraient que je ne procrastine plus quoi que ce soit Ma petite sœur faisant des études de psycho M'appela pour me dire "j'viens chez toi pour t'aider mon frérot Je prends le premier train, j'te laisserai pas tomber tu sais À vingt-deux heures j's’rai à la gare, pense à venir me chercher" "Pas de soucis, t'inquiète pas, non, je n'vais pas t'oublier Vraiment merci, je sais qu’toi tu peux m'sauver" Cette fois-ci, j'étais vraiment décidé à changer J'allais tout rattraper, j'allais leur montrer J'ignore si aujourd'hui, à la gare, ma sœur m'attend encore J'dois dire que le dernier message vocal de sa part m'a fait peur Sur liste rouge de ma famille, pour eux je suis un imposteur Tout seul dans ma vie, je suis le procrastinateur (Refrain)
7.
Je pense à tous ces gens avec beaucoup trop d'égo Qui cracheront sur les autres, vendront leurs pairs pour toucher le magot Ces personnes de tous les jours pour qui la morale, le respect Peut être bafoué sans hésiter : message de haine pour les français Cet abruti dans sa voiture qui vient de franchir la limite Qui te colle comme pas permis, pensant te faire aller plus vite Mais dans le prochain virage, il y aura freinage d'urgence Le suiveur s'en sortira, le suivi n'aura pas cette chance Et ce patron, qui profite d'une employée dans la détresse Comme c'est lui qui signe ses chèques, il pense pouvoir toucher ses fesses Elle se taira, ne dira rien, ses quatre enfants attendent qu'elle rentre Pour les élever et les nourrir, elle travaillera la peur au ventre Et cette aigrie dont les collègues sont ses copines Qui détruira toute une famille à l'aide de rumeurs assassines Cette charognard n'hésitera pas à user de diffamation Elle pratique dans son bureau sans vergogne l'humiliation Et ce pourri aux huit enfants qui dépense tout dans l'alcool Imbibé dans sa merco, il dépose son fils à l'école Pendant qu'il ira jouer aux cartes dans un costard fait sur mesure Son enfant subira les moqueries pour les trous dans ses chaussures Ces débiles profonds qui n'ont toujours pas compris Que, oui, la pollution est un fléau pour nos vies Ça les fait bien marrer, les discours à la con des écolos Sans remord dans la forêt, ils jetteront leurs sacs McDo Ils me font péter les plombs, ma haine ne fait que grandir Je dois écouter la raison, ne pas laisser la colère agir Bien trop souvent mon sang bouillonne, je reste calme, je ne dis rien Mes valeurs depuis l'enfance me disent "respecte ton prochain" Tous ces types qui, dans la rue, te toisent du regard, jouent la provoc’ Bien trop nombreux, tu es tout seul, s’ils te chopent, tu vas au bloc Et lorsqu'ils croisent une femme, l'homme des cavernes prend le dessus Harcèlement, elle fond en larmes, et ils insistent, la mettent à nu La méchanceté gratuite pour frapper où ça fait mal Les coups physiques, la vanité et la violence verbale La manipulation, la délation, la suspicion, la soumission L'irrespect de l'être vivant sous toutes ses formes et sa dégradation Injures, blessures, viols et maltraitances Vous ne m'aurez jamais, même à l'usure, vous pouvez me faire confiance Vos petits jeux, votre petit monde, votre petitesse générale Touchent, hélas, des innocents dans votre stupidité ancestrale Un jour ou l'autre, je vous assure qu'un équilibre se fera Et je vous souhaite de vous élever dans ce qui, pour vous, sera Une chance de s'excuser, de s'expliquer, de réparer J'observerai alors qui parviendra à pardonner La plus grande des tolérances serait d'accepter l'intolérance Ce que vous m'inspirez est tellement rance, à travers vos incohérences Politiciens, hommes de pouvoir, en haut de votre échelle sociale N'oubliez pas que tôt ou tard, vous paierez pour vos scandales Et vous, qui êtes en bas, qui écrasez tous vos semblables Pour augmenter votre capital, pensant devenir des notables Vous n'avez toujours pas compris que dans cette vie pour avancer Il vaut mieux tendre la main, plutôt que de tout piétiner
8.
Je pense à ces personnes, si hautes dans mon estime Ces quidams qui résonnent, que ces mots deviennent leur hymne Eux qui, sans gloire, font progresser le monde Ils donnent de l’espoir quand le tonnerre de la vie gronde À vous tous qui créez votre bien-être en pensant à autrui Je vous dédie cette lettre, en toute modestie Car grâce à vous, vos actes, la terre se porte mieux Et c’est à votre contact que je souhaite devenir vieux Toi qui fais confiance aux illustres inconnus Tu offres plus que de la chance quand tu mets ta vie à nu Toi qui, par tes sourires, prends le temps de nous rappeler Que la vie peut être un rire, qu’on doit le garder, le sceller Toi, ta générosité, ton amitié, même d’un instant Qui relève tant d’épaules lourdes au bonheur inexistant Toi qui prends le temps d’écouter, d’entendre, de proposer Sans crainte d’être dérouté, de se méprendre, d’être transposé Merci à toi dont les actions et les paroles Combattent cette pollution qui mettra la terre en geôle Ceux qui gardent quoi qu’il arrive leur intégrité Incorruptibles, sages, sans croire détenir la vérité Ces agents d’l’éducation scolaire, populaire, à la maison Les enfants sont votre mission, pour parfaire leur raison Vous vous battez pour leurs pensées, leurs rêves, leurs vies Pour ces futurs adultes penseurs libres, je vous dis merci À ces voyageurs humanitaires parcourant terres et mers Ces bienfaiteurs solidaires, bravant toute misère Au-delà des frontières, des barrières sur leur chemin Sans gloire, sans lumière, sans se défaire de l’Humain Ces hommes et ces femmes œuvrant pour la médecine Qui chaque jour, combattent la mort et ses abîmes Ils portent la flamme d’un espoir même infime Sauvant des vies dans l’ombre, héros anonymes Merci les musiciens, les peintres, les écrivains À travers la culture, parfois partant de rien Merci les comédiens, les danseurs, les circassiens Et autres artistes éduquant nos esprits kafkaïens Et toutes ces personnes mettant leur vie en péril Présents sur tous les fronts, protégeant chaque civil Combattant le feu, les crimes, les dangers sans douter Qui risquent leurs vies sans hésiter pour nous sauver Les généreux, les sincères, les gens humbles et honnêtes À travers vos métiers, vos actions, vos mots, vos lettres Bien trop nombreux pour que je puisse tous vous citer Merci de nous redonner foi en cette belle Humanité Je ne saurai trouver les mots pour dire à quel point Penser à vous, vous rencontrer, souvent me fait du bien Restez ces personnes, que j’admire, que je respecte, chaque jour En espérant que cela en inspire plus d’un en retour
9.
Basé sur l'envie de partager, de voyager De jouer dans la rue, pour un public improvisé Et des concerts à domicile, contre le gîte et le couvert On changera chaque jour de ville, dans les terres, au bord de la mer Une setlist préparée, une affiche colorée Pour expliquer notre projet, sans s'arrêter de jouer Allons choper les sourires, allons créer la surprise Voiture pleine de matos, de rêves et d'vocalises C'est un départ à la cool, un samedi, au mois d’août Sans penser aux bouchons, qu'on va avoir sur la route C'est pour premier lieu, une petite place à Carnac Pour tester la musique, s'échauffer et virer le trac Quelques passants, quelques pièces, et l'envie d'aller plus loin Reprendre le matos, la caisse, la carte et le chemin En nocturne, à Quiberon, le public s'amasse de plus en plus Mais la pluie qui tombe en trombe sonne comme un terminus C’est le bonheur d’avoir de quoi s’offrir une pizza Puis la recherche d’un lieu pour que Morphée nous accueille dans ses bras C’est un Gillou un peu pété, généreux, trouvé dans un bar Sa maison de vacances, pour nous une caravane, simple et sans histoire C’est un réveil : croissants , café, deux trois notes même s'il est tôt Pour remercier notre hôte et ses larmes sur un « Manu » de Renaud C’est la route en musique pour répéter nos doubles voix Voir que les plages impersonnelles ne sont pas un choix À la Turballe, c’est la brocante, Élodie veut nous embaucher Pour un concert dans son bar, nourris, logés, à Pen Bé C’est une soirée mémorable, pleine de partages et d'émotions Deux trois bouteilles à la table, de la musique, des discussions Puis on découvre la « piaule », le gîte pour nous, vue sur la mer Posés sur la terrasse, on observe sur une brise légère Un piranha qui bouffe la lune, des créatures ennuagées S’refaire un monde sans amertume, ça fait du bien de voyager Au menu du petit déjeuner : du pain frais, du saucisson Sur la plage à regarder les pêcheurs à pieds et leurs rejetons C’est les problèmes de caméra, "t’as bien rechargé la batterie ?" Et de belles rencontres dans ce bar de la Marine d’Élodie C’est atterrir à Pornic, devant ce sympathique glacier Tenir un public, faire rire, sourire et faire chanter Se faire payer une glace à rendre jaloux les badauds Une mouette un peu moins classe nous a aussi fait son cadeau C’est le plaisir de s’offrir un p’tit pineau des Charentes Commencer à penser à s’poser dans la nature avec la tente Artistes recherchent concert contre un repas sans beurre Et les vestes qu’on peut se prendre, ou les infos des connaisseurs Moi c’est la fin de ma patience, dernier essai et je vais me coucher ! Et puis Patrick nous fait confiance sans même argumenter On démarre en terrasse, on jouait pour des touristes anglais Pour arriver sur la pause Moules/frites du beurre finalement y’en avait Puis Patrick qui nous invite à l’intérieur pour continuer Car « y’a pas d’lézards j'te dis». Avec lui, y’en a jamais Démarre alors un concert dans une ambiance de cinglé Avec des chants, des rires, des danses, même si les voix sont éraillées L’alcool et les clients s’amassent, la fête jusqu’à la fermeture On profite d’un dernier canon, faut ranger, fini la biture ! On s'pose pas de questions, bien trop contents de pouvoir aider Pour finir la nuit chez Patrick à la Bernerie-en-Retz Hélas y'a cette conne de ficelle qui claque dans l’œil de mon pote Érosion de la cornée, prunelle plus rouge qu'une griotte L’ophtalmo russe n’y pourra rien, jusque là c’était sans accroc Un retour avant l’heure, de ce voyage en totale impro C’était une belle aventure, des rencontres extraordinaires Parfois les gens sont généreux, non, ce n’est pas imaginaire Faire confiance à l’autre est possible sans vices cachés Et que rien n’est meilleur que lorsqu’il est partagé C’était j’irai jouer chez vous, c’était je vivrai avec vous C’était des moments incroyables avec Clem et un sacré goût De « reviens-y » qui reste et qui trotte dans ma tête On remettra ça un jour, on retournera vivre sur cette planète
10.
Salut mon pote, tu voulais que j'vienne ici Mais t'inquiète pas pour ça j'te dis, non, te fais pas d'soucis J't'ai toujours dit que j'débarquerai même la nuit Si jamais t'avais besoin, donc pense pas qu'ça m'ennuie Tu voulais m'parler, non ne me cache pas que tu vas mal Tu me dis de me ramener mais tu fais comme si tout était normal Je sais qu'au fond de toi tu bous comme un animal Te laisse pas déborder, ne garde pas tout dans ta malle Pose et propose ta prose, fais une pause, je devine la chose Tes ecchymoses en disent long, pas besoin de mots pour ces maux Crache, pleure, libère et vide ton sac Relève la tête, bombe le torse et si tu veux, craque Peu importe de quoi ta peine peut-être est faite Tu sais bien mon pote, que la vie peut être traître Dans tous les cas, tu ne seras pas tout seul Ton ami te soutiendra même si c'est juste pour un coup d'gueule J'marcherai à tes côtés, te soutiendrai, serai l'épaule pour t'appuyer Si tu trébuches, ne t'en fais pas car je te relèverai J'te demande pas en retour de me rendre la pareille Mais de tenir le coup, que tu te portes à merveille Allez, reprends-toi, on va sortir quelques heures Prends ta plus belle veste, si tu veux joue ton branleur J'te paye des coups ce soir, j'te présenterai même du monde Pour un tout p'tit bout d'espoir, tu vas kiffer chaque seconde On va s'marrer, triper et dire tout plein de conneries Tu seras sûrement bourré, quelques instants y'aura plus de soucis On rentrera, tu tituberas et j'te porterai jusqu'à tes draps Tu t'endormiras et tu verras que demain ça ira, ça ira J'aurais voulu venir hier soir et te dire tout ça Mais j'l'ai joué en mode fêtard, y'avait une fille dans mon histoire J'ai pas compris dans ton message que t'en étais arrivé là Au bout du fil, c'était trop tard, tes parents hurlaient leur désespoir J'pigeais pas bien le sens de l'amitié J'savais pas vraiment jusqu'où j'pouvais y mettre les pieds Si seulement j'étais venu t'aider juste hier Notre dernier rendez-vous n'aurait pas eu lieu dans un cimetière Tu verras demain, ça ira, ça ira...
11.
Je suis un spectre à la teinte vermeille, et une sirène qui désoriente Je suis une menace, pas un soleil, un trompe-l’œil dans tes descentes Culte de vigilance, mon métier c'est de méfier Je suis la guerre à la gare avant l'heure, je suis le choc anticipé Je surfe sur la peur et les instincts de conservation Je suis une présence policière et la vidéo protection Je n'ai pas trop le sens de l'humour, je suis un peu terne, un peu triste Je tâte le fion sans détour, à cause de deux tours et des terroristes Je suis un magnum à Béziers et les couvre-feux des maires J'ai un rôle important à la télé, j'alimente l'angoisse des mères Je coupe tout ce qui dépasse, tout ce qui sort de mes œillères J'ai enlevé les sacs aux poubelles et j'y ai mis des barrières Je suis un sujet de campagne, très apprécié des élites Je fais flipper la campagne et les racistes me plébiscitent Je suis la sécurité Aka Vigipirate, je suis l'ordre, la sûreté, je suis le patriote acte. Viens donc te promener dans les méandres de ma sécurité Je suis là pour te protéger, je suis tendre et bien dressé Quelques armes distribuées, et de quoi te surveiller Omniprésent je le serai, omniscient si je l'pouvais On a fait appel à moi, je rentre dans les textes de loi Découvre la paranoïa que j'instaure dans ce jeu de l'oie Observe toutes mes actions, entre dans mon jeu Lance les dés de l'accusation, soupçonne à qui mieux-mieux Je m'installerai partout où la peur me fera naître Je prônerai surtout la corruption des gens honnêtes Ceux qui diront de moi que ma présence est nécessaire Que mes actes sont louables, même dans les écoles primaires J'investirai ton esprit, au travail ou en voyage Dénonce les gestes d'autrui, et tu paraîtras plus sage Je suis la sécurité, aka vigipirate Servi sur un plateau doré, les politiques me graissent la patte Sous des airs de nécessaire et d'arguments louables Du pouvoir je suis l'émissaire, une diversion pour les coupables Car au lieu de rassurer et de protéger efficacement Je ne fais qu'inquiéter, l'administré obéissant Je ne protège pas mieux, mais je contrôle plus de gens En tout temps, en tous lieux je t'espionne avec ton consentement Car l'ennemi est invisible et partout à la fois Il est étranger, il est d'ici, il est nihiliste et il a la foi Reste sur tes gardes gamin ! Et dis-moi si tu les repères ! À la vue d'une burka : compose notre numéro vert Car les jihadistes sont mes barbares favoris Ils éclipsent les manquements de mes maîtres et focalisent tous les esprits Je suis Vigipirate Aka la sécurité, je suis l'alerte attentat mon but est de terroriser
12.
Ôtez donc tous vos atours Pour s'imprégner de plaisir, tour à tour Laissez donc courir vos doigts Au plus profond de l'émoi Rapprochez-vous encore un peu Que vous soyez plusieurs ou juste à deux Laissez donc communiquer vos épidermes Pour rétablir la lumière sur ces corps trop ternes Profitez de ces douces sensations d'échange Qui pourront permettre l'éveil de tous vos sens Laissez couler la sueur le long de vos jambes Dans ce salon, cette cuisine, ce couloir, cette chambre Ce partage doit devenir une réelle addiction Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion » Que ce soit avec votre moitié ou l'inconnu(e) d'une soirée Vivez cette aventure à vous en épuiser À ne plus sentir vos jambes, vos bras, vos pieds, vos cuisses Que des contractions de plaisir, à coups de crampes endolorissent Que le ou les partenaires soient de l'autre sexe ou bien du même Vous saurez obtenir le plaisir jusqu'au suprême Ne perdez jamais de vue comme objectif De faire l'amour comme jamais, passifs ou actifs Profitez de ce pouvoir de procurer du plaisir Que se dessine sur chaque visage, encore et encore, ce bête sourire Pénétrez dans la folie des corps enflammés Laissez donc vos désirs et fantasmes se réaliser Ce partage doit devenir une réelle addiction Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion » Aventurez-vous au-delà de vos limites Prenez goût à tout ce que cela suscite Peut-être testerez-vous des accessoires Avec ou sans musique, dans la lumière ou dans le noir Iriez-vous jusqu'à utiliser de la nourriture ? Oseriez-vous révéler votre véritable nature ? Touchez, tâtez, goûtez, tentez, laissez-vous aller Jusqu'à l'ultime hurlement, ultime cri étouffé Touchez, tâtez, goûtez, tentez, laissez-vous aller Jusqu'à l'ultime hurlement, ultime cri étouffé Ce partage doit devenir une réelle addiction Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion »
13.
Ça y est, les valises sont bouclées, je suis prêt pour le départ Mais le réveil n'a pas sonné, j'ai deux heures de retard Et enfin, grâce à la perte de mon job, je pars en vacances Mais je crois bien que j'vais tout droit dans le « trou du cul de la France » Batterie à plat, j'la recharge et démarre la caisse comme je peux Il fait un temps radieux, j'me traîne, c'est la sortie des vieux À peine j'avance dans la ville Qu'un foutu radar me torpille R : Ces vacances démarraient bien Mais j'aurais dû prendre le train La Mort a tout bousillé Si j'la croise, elle bouffe mon pied Pour moins de pression, après la photo, j'allume une clope Un coup d'klaxon, un grand fracas, j'crois qu'j'ai raté le stop Les bleus sont là, visiblement ils sont en état de choc Car c'est leur fourgon qui a pris mon pare-choc Après ces bons souvenirs de garde à vue, je sors de ville Fin du « 50 », accélérateur, bonjour le « 90 » ! Mais qui a foutu ce connard d'hérisson Sous les roues de ce camion ! R: Ces vacances démarraient bien Mais j'aurais dû prendre le train Les flics c'est comme les animaux Jamais là quand il faut ! Le camion, contre le cadavre de cette pauvre bête, crève donc son pneu Il change de voie, contrôle plus rien et se rapproche peu à peu Le conducteur, désarçonné, désemparé, j'peux voir ses yeux Un coup de volant vers moi et... OH MON DIEU ! C'est à ce moment précis que je perds le contrôle de ma voiture Un coup à gauche, un coup à droite, direct dans la nature Je quitte la route, arrive sur une pente Dans un champ, c'est parti pour la descente R: Ces vacances démarraient bien Mais j'aurais dû prendre le train J'ai plus de frein et mes pieds glissent Mais qu'est-ce que je fous dans ce champ de maïs Je passe à travers le champ, secoué par les sillons du terrain C'est alors que j'aperçois un énorme troupeau de bovins Je passe au milieu des vaques tant bien que mal En renverse une ou deux, c'est une tuerie fatale Mon bolid' poursuit sa route, trouve la sortie du pré Pour aller coûte que coûte tout droit sur une forêt Et si je me tape un arbre c'en est fini de moi Pour une chance de survivre, faudrait que je touche...du bois R: Ces vacances démarraient bien Mais j'aurais dû prendre le train J'ai fini par heurter un chêne Je n’entends même pas des bruits de sirènes Ça y est, bien encastrée, ma voiture est enfin stoppée Mais moi, j'sens plus mes jambes, et j'crois bien que j'peux plus bouger J'entends alors derrière moi une espèce de grognement sourd Mais qui a eu la bonne idée d'réintroduire des ours ? C'est ici que prend fin mon laborieux périple Pendant que le grand brun, le grand brun, dévore mes tripes C'était des vacances, non, pas comme les autres Prenez garde en préparant les vôtres ! R: Ces vacances démarraient bien Mais j'aurais dû prendre le train Maintenant que je suis là-haut, je ris Quand je vous regarde subir la loi de Murphy
14.
À trop rester des cons, centrés sur nous-mêmes, Voulant à tout prix, faire briller les yeux d’autrui Devenant de tristes cons, cernés par ce système Serions-nous en train de nous tromper de vie ? Suivant les modes pour les cons, voyeurs Dénaturant nos actes, nos attitudes Et on devient des cons, vaincus par ce factice bonheur Et si tout cela devenait des habitudes ? Perdus dans nos égos, pour ne plus être égaux Assurés que les abdos doivent devenir notre crédo Prêts à devenir pauvres pour avoir l’air riche Laissant notre entourage, nos relations en friche Et c’est le défilé de mode à chaque coin de rue Pris dans des filets d’or, d’argent et de luxure Un monde où ces cohortes de cloportes nous exhortent Qu’il faut montrer que l’on rapporte, pour qu’on ait la côte, qu’on nous supporte (Refrain) Que restera-t-il si tu n’as plus de raison d’être ? Que restera-t-il si tu t’enfermes dans le paraître ? Que restera-t-il si dans ton monde tu restes bloqué ? Que restera-t-il dans cette infâme réalité ? Que restera-t-il si des faux-semblants tu ne fais plus attention ? Que restera-t-il si tu perds ton temps dans cette direction ? Que restera-t-il si tu restes dans cette vie de comédien ? Que restera-t-il de toi ? Plus rien Trop d’illusions sont venues déformer la vérité À force de vouloir se mêler à tous ces préjugés On nous juge à tort sur l’impasse d’un regard Toutes ces choses qu’on ignore, on regarde sans voir Au-delà de mon paraître, as-tu appris à me connaître ? De toute façon, tout a l’air et rien n’est, et moi j’ai l’air d’être Tout défile autour de moi, je me dis que le temps passe Faux-semblants, comment se regarder dans la glace ? Ce sont les gens qui changent, en quoi est-ce étrange ? On a grandi, rends toi à l’évidence : les temps changent Je me souviens de la belle époque avec les vrais sourires On ne se souciait guère de ce que nous allions devenir Les fleurs sont desséchées, le temps : miroir glacé Nouveau monde, tout ce qui prime ici c’est l’aspect Paraître devient tout et être ne signifie plus rien Les sirènes résonnent, on a pris un autre chemin (Refrain)
15.
15 - Je Suis 03:27
Aujourd'hui je me lève, la journée s'annonce belle Petit déj' en famille, la routine habituelle Je finis de me préparer, ma femme dort encore Mais dépêche-toi ma chérie, tu vas être en retard à l'école Prends ton goûter, mets ton bonnet, il fait froid dehors Nous sommes le sept janvier, une journée de plus pour être drôle J'arrive au bureau : « Bonjour tout le monde, salut les potes » Faut que j’vous parle d'une pure idée qui, dans ma tête, trotte On sort les planches, le matériel, on dit des conneries de plus belle Travailler ici est une merveille, personne ne fait la sourde oreille « Sur ce coup-ci, franchement t'abuses un peu, Mais la vie s’ra tellement plus belle si on rit un peu » On laisse courir notre liberté, notre imagination On s'appuie sur l'actualité, on laisse vivre notre expression « Regarde donc cette caricature, plutôt juste ou plutôt dure ? » « J'dirais les deux, petite enflure, elle fera la une j'en suis sûr » Il est onze heures passées, bientôt l'heure de déjeuner Encore une belle matinée, putain c'qu'on aime travailler Le monde va mal, le temps passe vite, qu'est-ce que tu montres derrière la vitre ? Pleuvent les balles, tombent les artistes, cette belle journée s'annoncera triste Je pose mes mains sur ma poitrine, je tombe au sol soudainement Observe les autres entends les cris dans le onzième arrondissement Le crayon contre le fusil, le fanatisme m'ôte la vie L'expression contre les cris, le terrorisme dans Paris Je ne peux m'empêcher de penser une dernière fois Que ces p’tits cons se font passer pour des gens de foi Qu'avec leur bêtise humaine assemblée à leur haine Ils vont réussir à donner des crédits à ce putain de FN On va confondre à nouveau et faire les amalgames Bronzés = arabes = violents = islam En prenant ma vie, mes droits et ma liberté Vous avez porté atteinte à celle de l'humanité Lâchez rien les copains, ceux qui prendront le relais Poursuivez la route de notre chiffon, écrivez, dessinez Ne donnez pas raison, à ces actes barbares, non jamais Maintenez les diffusions et caricaturez Si j'avais pu deviner, j'me serais sûrement auto-croqué J'aurais un peu plus traîné ce matin, ma fille aurait séché Depuis tant d'années, que je faisais ce métier J'ignorais qu'aujourd'hui je mourrai pour la liberté Mais non, non ! Charlie n'est pas mort ! On reprendra le flambeau, oui, pour rire encore ! La plume de l'humour face à la haine et la terreur L'expression au secours de la peine et de la peur Vous pourrez tirer tous les projectiles du monde Vous nous verrez nous relever après vos actes immondes Vous vouliez assassiner Charlie, lui mettre un genou à terre Désormais, c'est tout le pays qui hurlera sa colère Quand on tombe, quand on sombre, dans les décombres du meurtre Sous les ombres des tombes, naît la rage du peuple Nous n'oublierons pas, non, nous ne mélangerons pas Car c'est bien sur vous que notre courroux s'abattra Rien ne saura jamais nous retirer, même sous la pression Notre forte, notre grande liberté d'expression Vous n'avez pas tué Charlie, vous nous avez rendus plus forts Devenu immortel aujourd'hui, demain nous dessinerons encore Nous avons toujours eu la rage de vivre, la rage de liberté Jamais nous ne fléchirons et n'accepterons une telle cruauté Le monde va mal, le temps passe vite Pleuvent les balles, tombent les artistes Le monde va mal, je me sens si triste Pleuvent les balles, tombent les artistes
16.
16 - Outro 00:53

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released August 3, 2016

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