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Un réveil sans amertume, un bon reggae pour lever Tôonz
Sortir ma tête des plumes, sur un bon vieux son de Toots
Direct la douche pour s'réveiller, avant de monter sur le ring
Ce qui fait mouche sans hésiter, un peu d'électro swing
Puis vient le café, la clope et le lancement de la journée
Pour s'motiver mon pote, j'écoute Airbourne, ACDC
Il est temps de prendre la gratte, que mes doigts se décoincent
Quel titre reprendre, j'me tâte, et finis sur du Brassens
J'éteins les chaînes infos, toutes ces histoires de malheur
Pour plus de bonheur, j'écoute du Ben Harper
Un ami qui passe, on parle de vieux morceaux
Un p'tit moment en terrasse sur un fond de Renaud
Arrive l'aprèm inévitable, où très vite tout s'enchaîne
Avec les classiques Mc Solaar, IAM et NTM
En voiture passent les sons, de quoi pleurer, chanter et rire
Bouger la tête et faire le con avec les Ramoneurs de Menhirs
Pendant le boulot, pas d’écouteurs, pas d'enceintes, ni de radio
Pour me donner du baume au cœur, j'fredonne Clapton et du Sixto
Une fois rentré, un peu claqué, il est temps de se poser
Quoi de mieux que Norah Jones dans les oreilles pour s'apaiser
Un peu de rap, un peu de rock, de la varièt’ et du hardcore
Du jazz, du blues, du folk, et bien d'autres styles encore
Tant de titres, tant d'émotions, tant de paroles et tant d'histoires
À vivre, à ressentir, à faire vibrer dans nos mémoires
Demain de toute façon sera une nouvelle journée
J'écouterai sans hésitation d'autres notes pour me guider
Maintenant je ferme les yeux, dans mon sommeil je plonge
Tranquillement je rêve mieux, en écoutant les chants des songes
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2. |
02 - Acéré Macéré
02:27
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Tu débarques, tu t'installes, comme monarque, reine du bal
Tout le monde prend soin d'toi, et t'en es pas peu fière
S’il craque, tu t'emballes, tes mots frappent comme des balles
Toi tu grondes, tu n'hésites pas à le mettre à terre
Assez de tes pensées insensées, encensées
Comme tu sais si bien les faire danser, cadencer
Paroles dures que de toute façon, il tolère
À l'usure, comme un con, chaque fois il décolère
Tes mots acérés dans toute leur splendeur
Qui ont macéré dans toute ta rancœur
Il n'y est pour rien, lui il veut te soutenir
Mais dans ton jeu malsain, t'es en train d'le pourrir
Si seulement tu ne projetais plus ta haine
Mais essayais de guérir de cette putain d'gangrène
Qui te ronge chaque jour, nourrie par ta peine
Il pourrait te sortir de cette vie incertaine
Il pourrait te sortir de cette putain d'rengaine
Ne vois-tu pas, à quel point tu l'malmènes ?
Ne vois-tu pas en lui cet homme qui t'offre son cœur
Plutôt que d't'en servir, en faire ton souffre-douleur
Le pire dans tout ça, c'est que tu n'vois même pas
Tout le mal à tout va qu't'infliges autour de toi
Personne ne dit rien, et toujours préfère s'taire
Il aime ça être son chien, ce ne sont pas nos affaires
Après tout, si il veut, il a juste à s'barrer
Pour nous c'est comme un jeu, on a juste à s'marrer
Et dans sa souffrance, pour seul maître : le silence
Tu balances à outrance ces phrases, traîtres, rances
Une histoire bien banale d'un mal-être conjugal
Mais qui a dit qu'le mal ne peut être verbal ?
Ça finira p't'être rubrique des faits divers
Tragédie familiale, une balle pour chaque tête
Et nous, pauvres cons, qu'est-ce qu'on aurait pu faire
Sera l'ultime question, mais trop tard, obsolète.
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3. |
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Aux yeux de tous ils veulent paraître vertueux
Osent prier Dieu pour que la terre se porte mieux
Mais la paix dans le monde, ils ne s'en soucient guère
Qui sont les véritables criminels de guerre ?
États voyous et leurs fonctionnaires sanguinaires
Soutenaient les mouvements contre-révolutionnaires
Qui mettaient les pleins pouvoirs aux mains des dictateurs ?
Assassinant le peuple, la démocratie et leurs leaders
Mesures outrancières pour un délinquant notoire
Quelles sanctions pour eux qui envahissent des territoires ?
Ne venez pas me parler de votre parlement
J'emmerde votre système et votre constitution
Ils empêchent des états faibles de progresser
Font la guerre au développement de ces derniers
Mais un état voyou ne sait pas parler
À part avec les bombes qu'il se plaît à larguer
Refrain
À tous ces fans et partisans de l’impérialisme
Les vrais coupables de crimes, honteux colonialisme
Guerres inutiles affichant leur hégémonie
Pour asservir le monde à leur suprématie
Les mêmes qualifiant les terroristes de scélérats
Sont les même pratiquant le terrorisme d’État
Il n’y a plus de prospérité, ni de justice
Dites-moi ce que l’on fera, pour ces supplices
L’histoire est toujours écrite par les vainqueurs
Cette méthode d’instruction on la connait par cœur
Sournoise, sombre, sinistre, assassine, mémoires couvertes de sang
Pour écrire ces lignes tristes, pour applaudir ces dirigeants
Ceux-là même qui prônent les plus belles valeurs
Alors qu’ils mènent leurs trônes massacrant nos frères et sœurs
On oublie trop souvent que le sujet principal abordé
Est la manipulation d’humain, d’invasion de l’humanité
Les colonisations trouvent toujours plus d’arguments
Pourtant, on sait bien que celui qui gouverne ment
Et on se laisse berner, endoctriner, et bercer
Avec pour seules preuves les images que fournit la télé
Les États meurtriers ne sont pas uniquement
Les pays pauvres, en voie de développement
La barbarie existe depuis bien trop longtemps
Les marionnettistes, ici, exercent à plein temps
Trop de personnes sont mortes sans raison
Trop de pays sont pour eux, en sous développement
Et les voilà qui prônent la démocratie
La liberté et puis l'égalité
Bienvenue dans cette immense hypocrisie
Ils me font marrer quand ils parlent de fraternité
On se demande quand est-ce qu'ils vont cesser
De vouloir dominer le monde entier ?
Plus la peine d'essayer de nous tromper
La réalité on la connaît
Voilà les vrais démons à condamner
Pour toutes les guerres menées, injustifiées
Gouvernements assassins depuis trop d'années
Coupables d'invasions, laissant derrière des opprimés
Si seulement ils avaient pu se pencher
Sur tous les corps que leurs tonnes de bombes ont brûlés
(Refrain)
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4. |
04 - Le Zapping
03:56
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J’ai laissé mon regard se porter sur le monde
Révélation macabre, je suis entré dans la ronde
J’ai voulu ouvrir mes yeux, avoir l’esprit ouvert
Mais tout c’que j’ai trouvé, ce fut de sombres découvertes
J’ai vu ces enfants pauvres courir autour des tombes
Pendant que leurs parents erraient parmi les bombes
J’ai vu ces cataclysmes justifiés de naturels
Pour des hommes avides d’acheter une terre poubelle
J’ai vu ces rencontres sportives jouant le rôle de l’allégresse
Qui aujourd’hui ne sont qu’une partie de business
J’ai vu ces hommes partir heureux le doigt sur la gâchette
Pour ne plus jamais revenir, suite à une balle dans la tête
On m’a parlé de maintien d’l’ordre, d’armes de destruction massive
Mais les guerres propres n’existent pas, non, j’ai même vu des tirs « amis »
J’ai vu les ravages de l’alcool au sein de grandes familles
Des drames inexplicables qui ne seraient que des broutilles
J’ai vu ces présidents qui se rachetaient des droits
De taux de pollution là où l’bon sens n’existe pas
J’ai vu ces agressions multiples pas tellement loin d’chez toi
Mais j’laisserai sortir mes enfants, la politique terreur ne m’aura pas
J’ai vu monter le FN et ses idées d’intolérance
Se propager dans les partis, bienvenue en France
J’ai vu des peuples se soulever après 30 ans de dictature
Si je pouvais je s’rais l’premier à lancer ma chaussure
J’ai vu tous ces buzz, aux jardins secrets noirs
Tous ces dossiers bien oubliés, dois-je renommer l’histoire ?
J’ai vu ces faux sourires, ces faux semblants, ces fausses entraides
Mais notre président sauveur a les mains saines
J’ai vu que disparaissaient certaines espèces sans rémission
J’aurais aimé ne jamais voir la déforestation
J’ai vu cet irrespect qui fait sortir de ses gonds
Ces personnes se suicider parce qu’elles avaient touché le fond
J’ai vu toutes ces menaces de guerre sans que je n’puisse rien faire
À part contempler la mort avancée de la Terre
J’ai vu ces hommes en traiter d’autres, pire que des animaux
Mais j’ai aussi vu ces femmes prêtes à allaiter Fido
Je décide d’éteindre la boîte à stupidités
Pour laisser s’aérer ma propre boîte à idées
Je pose la télécommande, la zapette à inepties
Et décide qu’elle n’est pas le reflet de toute une vie
Je veux profiter encore de ces endroits magiques
Que les instants de bonheur envahissent notre musique
Je veux voir courir dehors la fille d’un d’mes amis
Pendant que l’on teste la musique, qu’il réaccorde sa corde de mi
Je vais passer encore des soirées « clopes et tarot »
Retourner dans ce champ ramasser des champignons
Je veux voyager bien plus loin qu’hier
Me faire ma propre idée, car nos esprits n’ont pas d’frontières
Je vais encore rentrer dans ces bars tels « Grain de Café »
Où la guitare guide tes pas sur une couleur caféinée
Je décide donc de sortir, respirer au grand air
Prendre mes distances, rectifier l’tir, pas juste faire l’commentaire
Je n’serai pas qu’un spectateur à déprimer devant cette boîte
Et je défendrai mes idées, à en avoir les mains moites
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5. |
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J'me suis laissé embarquer sans rémission
À tâtonner la vérité de leurs émissions
À constater la régression des mentalités sous la pression
Que l'on tente de mettre en prison pour finir en aliénation
Ils disent et avertissent de bien rester vigilants
Que la couleur, les origines, la religion, l'aspect des gens
Suffit quoi qu'il arrive pour connaître leurs agissements
C’est sur la toile, sans ménagement, que l'on voit les débordements
Les amalgames s'incrustent tels des envahisseurs
Politique terreur, médiatisation de la peur
Ils traquent et ils flippent, ils maintiennent nos œillères
Servent les stéréotypes que l'on se méfie de nos pairs
Ils préfèrent rester crédules mais ils oublient qu'les vraies crapules
Sont souvent les gens qu'ils adulent qui de surcroît les manipulent
Le costard et la cravate, la bonne parole et le tact
Concentre-toi sur les p'tites frappes, oublie ce qui passe à la trappe
R
Nous sommes à la merci de nos propres peurs médiatisées
Ils veulent à tout prix que l'on garde les yeux fermés
Ils nous donnent, nous fabriquent chaque jour des os à ronger
Des gueules mises à prix, stéréotypes du cliché
Y’en a assez de tout ce potentiel gâché
Tous ces gosses qu'on met sous cloche qui voient tant d'issues bouchées
Y’en a assez, de ces profils stigmatisés
À qui profite le clivage ? Qui exploite les clichés ?
Si beaucoup de trains partent à l'heure, on n’en parle peu dans les JT
Oui on parle des dealers... Mais d'où vient cette précarité?
Peut-être que la misère s'organise, cultivée depuis l'école
Dans les politiques d'urbanisme, via la carte scolaire qu'on bricole
Les amalgames fleurissent, et creusent les fossés
Avec « TF1 », « M6 » on a vite peur de l'autre quartier,
Alors on se renferme dans le confort d'une communauté,
On joue le rôle que veut le système, on assure sa pérennité!
Y’en a assez des petits jeux des mairies
Des hommes pressés qui instrumentalisent la téci
Intéressés et imprécis, ils te sortent des beats sans mpc
Plan Marshall pour imbécile, effets d'annonce pour caresser !
(Refrain)
Y'en a assez qu'on nous fasse croire que tout est fait
Qu'il y a l'égalité des chances, mais que les gens ne veulent pas travailler
Les politiques se font vendeurs de farces et attrapes
Dealers de poudre aux yeux, en mode claque doigts de Mars et à Trappes
Y’en a assez, trop de positions appellent la haine
Il devient dur de se rencontrer pourtant je suis sûr que ça en vaut la peine
Y’en a assez de tout ce potentiel gâché
Tous ces gosses qu'on met sous cloche qui voient tant d'issues bouchées,
Viens donc dans les cités, viens donc te balader
Viens donc à la rencontre de ces profils stigmatisés
Observe, découvre, partage et échange
Vois ces gens qui s'ouvrent, sans la rage qui les ronge
Ne te laisse pas endoctriner, manipulation d'la pensée
Vois par toi-même la réalité, méditation pour trouver la paix
Laisse tes peurs de l'inconnu aussi loin que possible
Que meure le superflu qui tient chacun pour cible
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6. |
06 - Le Procrastinateur
04:15
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Je remets tout toujours au lendemain
On me dit non fiable et ça me brise le cœur
Absent fainéant, une forêt de poils dans la main
Je suis le procrastinateur
Depuis aussi longtemps que je me souvienne
Je laisse tout traîner et ce quoi qu'il advienne
Il faut être patient quand on me demande quelque chose
Ne pas compter sur moi, avant j'dois faire une pause
Le problème dans l'histoire c'est que je finis par tout perdre
Mon boulot, ma femme, mes amis, ma famille
Je ne peux malheureusement compter sur aucune aide
Être tout seul a du bon, le reste c'est des broutilles
J'avais un bon p'tit poste dans une boîte sympathique
Je répondais au téléphone : "Bonjour et bienvenue"
Mais un jour le boss, je n'sais pas quelle mouche le pique
"Tôonz venez ici, j'ai besoin d'un compte rendu
Il me le faut demain, sur mon bureau à huit heures"
"Pas de soucis cher patron" je faisais un bon menteur
Deux jours plus tard je faisais mes cartons
Pour la énième fois je perdais mon taff pour de bon
Sur liste rouge des entreprises, elles me connaissent par cœur
Ma vie pro c'est la crise, je suis le procrastinateur
(Refrain)
J'avais trouvé une femme, elle était mon âme sœur
Avec elle, j'arrivais même à être à l'heure
Mais arrivé devant l'autel, au moment de dire oui
C'est tout naturellement que je lui ai dit
"J'te donnerai une réponse d'ici trois/quatre jours
Pourquoi tu cries, pourquoi tu pleures, ma chérie, mon amour ? "
Incendié et hué par toute l'assemblée
J'ai préféré courir avant d'être exécuté
Après tout je savais quelle réaction adopter
Ce n'était que mon huitième mariage avorté
Je n'avais plus qu'à, pendant quelques jours, disparaître
À ne pas les recroiser de peur de c'qu'ils pourraient commettre
Faudrait que j'prenne une piaule, que je pense à me cacher
J'verrai ça demain, j'vais d'abord rentrer me coucher
Sur le seuil de notre maison, elle était là, prête à en découdre
Les chirurgiens ont eu beaucoup de mal pour tout me recoudre
Sur liste rouge des sites de rencontre, personne ne veut mon cœur
Avec moi c'est l'abandon, je suis le procrastinateur
(Refrain)
Après pas mal d'années à toujours tout décaler
Je pensais voir un psy pour mettre de l'ordre dans mes idées
Je décale, je reporte chaque fois nos rendez-vous
Je peux sûrement gérer tout seul cette histoire après tout
Mes parents et mes frangines étaient fâchés contre moi
Ils espéraient que je ne procrastine plus quoi que ce soit
Ma petite sœur faisant des études de psycho
M'appela pour me dire "j'viens chez toi pour t'aider mon frérot
Je prends le premier train, j'te laisserai pas tomber tu sais
À vingt-deux heures j's’rai à la gare, pense à venir me chercher"
"Pas de soucis, t'inquiète pas, non, je n'vais pas t'oublier
Vraiment merci, je sais qu’toi tu peux m'sauver"
Cette fois-ci, j'étais vraiment décidé à changer
J'allais tout rattraper, j'allais leur montrer
J'ignore si aujourd'hui, à la gare, ma sœur m'attend encore
J'dois dire que le dernier message vocal de sa part m'a fait peur
Sur liste rouge de ma famille, pour eux je suis un imposteur
Tout seul dans ma vie, je suis le procrastinateur
(Refrain)
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7. |
07 - Message De Haine
03:33
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Je pense à tous ces gens avec beaucoup trop d'égo
Qui cracheront sur les autres, vendront leurs pairs pour toucher le magot
Ces personnes de tous les jours pour qui la morale, le respect
Peut être bafoué sans hésiter : message de haine pour les français
Cet abruti dans sa voiture qui vient de franchir la limite
Qui te colle comme pas permis, pensant te faire aller plus vite
Mais dans le prochain virage, il y aura freinage d'urgence
Le suiveur s'en sortira, le suivi n'aura pas cette chance
Et ce patron, qui profite d'une employée dans la détresse
Comme c'est lui qui signe ses chèques, il pense pouvoir toucher ses fesses
Elle se taira, ne dira rien, ses quatre enfants attendent qu'elle rentre
Pour les élever et les nourrir, elle travaillera la peur au ventre
Et cette aigrie dont les collègues sont ses copines
Qui détruira toute une famille à l'aide de rumeurs assassines
Cette charognard n'hésitera pas à user de diffamation
Elle pratique dans son bureau sans vergogne l'humiliation
Et ce pourri aux huit enfants qui dépense tout dans l'alcool
Imbibé dans sa merco, il dépose son fils à l'école
Pendant qu'il ira jouer aux cartes dans un costard fait sur mesure
Son enfant subira les moqueries pour les trous dans ses chaussures
Ces débiles profonds qui n'ont toujours pas compris
Que, oui, la pollution est un fléau pour nos vies
Ça les fait bien marrer, les discours à la con des écolos
Sans remord dans la forêt, ils jetteront leurs sacs McDo
Ils me font péter les plombs, ma haine ne fait que grandir
Je dois écouter la raison, ne pas laisser la colère agir
Bien trop souvent mon sang bouillonne, je reste calme, je ne dis rien
Mes valeurs depuis l'enfance me disent "respecte ton prochain"
Tous ces types qui, dans la rue, te toisent du regard, jouent la provoc’
Bien trop nombreux, tu es tout seul, s’ils te chopent, tu vas au bloc
Et lorsqu'ils croisent une femme, l'homme des cavernes prend le dessus
Harcèlement, elle fond en larmes, et ils insistent, la mettent à nu
La méchanceté gratuite pour frapper où ça fait mal
Les coups physiques, la vanité et la violence verbale
La manipulation, la délation, la suspicion, la soumission
L'irrespect de l'être vivant sous toutes ses formes et sa dégradation
Injures, blessures, viols et maltraitances
Vous ne m'aurez jamais, même à l'usure, vous pouvez me faire confiance
Vos petits jeux, votre petit monde, votre petitesse générale
Touchent, hélas, des innocents dans votre stupidité ancestrale
Un jour ou l'autre, je vous assure qu'un équilibre se fera
Et je vous souhaite de vous élever dans ce qui, pour vous, sera
Une chance de s'excuser, de s'expliquer, de réparer
J'observerai alors qui parviendra à pardonner
La plus grande des tolérances serait d'accepter l'intolérance
Ce que vous m'inspirez est tellement rance, à travers vos incohérences
Politiciens, hommes de pouvoir, en haut de votre échelle sociale
N'oubliez pas que tôt ou tard, vous paierez pour vos scandales
Et vous, qui êtes en bas, qui écrasez tous vos semblables
Pour augmenter votre capital, pensant devenir des notables
Vous n'avez toujours pas compris que dans cette vie pour avancer
Il vaut mieux tendre la main, plutôt que de tout piétiner
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8. |
08 - Message D'amour
02:51
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Je pense à ces personnes, si hautes dans mon estime
Ces quidams qui résonnent, que ces mots deviennent leur hymne
Eux qui, sans gloire, font progresser le monde
Ils donnent de l’espoir quand le tonnerre de la vie gronde
À vous tous qui créez votre bien-être en pensant à autrui
Je vous dédie cette lettre, en toute modestie
Car grâce à vous, vos actes, la terre se porte mieux
Et c’est à votre contact que je souhaite devenir vieux
Toi qui fais confiance aux illustres inconnus
Tu offres plus que de la chance quand tu mets ta vie à nu
Toi qui, par tes sourires, prends le temps de nous rappeler
Que la vie peut être un rire, qu’on doit le garder, le sceller
Toi, ta générosité, ton amitié, même d’un instant
Qui relève tant d’épaules lourdes au bonheur inexistant
Toi qui prends le temps d’écouter, d’entendre, de proposer
Sans crainte d’être dérouté, de se méprendre, d’être transposé
Merci à toi dont les actions et les paroles
Combattent cette pollution qui mettra la terre en geôle
Ceux qui gardent quoi qu’il arrive leur intégrité
Incorruptibles, sages, sans croire détenir la vérité
Ces agents d’l’éducation scolaire, populaire, à la maison
Les enfants sont votre mission, pour parfaire leur raison
Vous vous battez pour leurs pensées, leurs rêves, leurs vies
Pour ces futurs adultes penseurs libres, je vous dis merci
À ces voyageurs humanitaires parcourant terres et mers
Ces bienfaiteurs solidaires, bravant toute misère
Au-delà des frontières, des barrières sur leur chemin
Sans gloire, sans lumière, sans se défaire de l’Humain
Ces hommes et ces femmes œuvrant pour la médecine
Qui chaque jour, combattent la mort et ses abîmes
Ils portent la flamme d’un espoir même infime
Sauvant des vies dans l’ombre, héros anonymes
Merci les musiciens, les peintres, les écrivains
À travers la culture, parfois partant de rien
Merci les comédiens, les danseurs, les circassiens
Et autres artistes éduquant nos esprits kafkaïens
Et toutes ces personnes mettant leur vie en péril
Présents sur tous les fronts, protégeant chaque civil
Combattant le feu, les crimes, les dangers sans douter
Qui risquent leurs vies sans hésiter pour nous sauver
Les généreux, les sincères, les gens humbles et honnêtes
À travers vos métiers, vos actions, vos mots, vos lettres
Bien trop nombreux pour que je puisse tous vous citer
Merci de nous redonner foi en cette belle Humanité
Je ne saurai trouver les mots pour dire à quel point
Penser à vous, vous rencontrer, souvent me fait du bien
Restez ces personnes, que j’admire, que je respecte, chaque jour
En espérant que cela en inspire plus d’un en retour
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9. |
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Basé sur l'envie de partager, de voyager
De jouer dans la rue, pour un public improvisé
Et des concerts à domicile, contre le gîte et le couvert
On changera chaque jour de ville, dans les terres, au bord de la mer
Une setlist préparée, une affiche colorée
Pour expliquer notre projet, sans s'arrêter de jouer
Allons choper les sourires, allons créer la surprise
Voiture pleine de matos, de rêves et d'vocalises
C'est un départ à la cool, un samedi, au mois d’août
Sans penser aux bouchons, qu'on va avoir sur la route
C'est pour premier lieu, une petite place à Carnac
Pour tester la musique, s'échauffer et virer le trac
Quelques passants, quelques pièces, et l'envie d'aller plus loin
Reprendre le matos, la caisse, la carte et le chemin
En nocturne, à Quiberon, le public s'amasse de plus en plus
Mais la pluie qui tombe en trombe sonne comme un terminus
C’est le bonheur d’avoir de quoi s’offrir une pizza
Puis la recherche d’un lieu pour que Morphée nous accueille dans ses bras
C’est un Gillou un peu pété, généreux, trouvé dans un bar
Sa maison de vacances, pour nous une caravane, simple et sans histoire
C’est un réveil : croissants , café, deux trois notes même s'il est tôt
Pour remercier notre hôte et ses larmes sur un « Manu » de Renaud
C’est la route en musique pour répéter nos doubles voix
Voir que les plages impersonnelles ne sont pas un choix
À la Turballe, c’est la brocante, Élodie veut nous embaucher
Pour un concert dans son bar, nourris, logés, à Pen Bé
C’est une soirée mémorable, pleine de partages et d'émotions
Deux trois bouteilles à la table, de la musique, des discussions
Puis on découvre la « piaule », le gîte pour nous, vue sur la mer
Posés sur la terrasse, on observe sur une brise légère
Un piranha qui bouffe la lune, des créatures ennuagées
S’refaire un monde sans amertume, ça fait du bien de voyager
Au menu du petit déjeuner : du pain frais, du saucisson
Sur la plage à regarder les pêcheurs à pieds et leurs rejetons
C’est les problèmes de caméra, "t’as bien rechargé la batterie ?"
Et de belles rencontres dans ce bar de la Marine d’Élodie
C’est atterrir à Pornic, devant ce sympathique glacier
Tenir un public, faire rire, sourire et faire chanter
Se faire payer une glace à rendre jaloux les badauds
Une mouette un peu moins classe nous a aussi fait son cadeau
C’est le plaisir de s’offrir un p’tit pineau des Charentes
Commencer à penser à s’poser dans la nature avec la tente
Artistes recherchent concert contre un repas sans beurre
Et les vestes qu’on peut se prendre, ou les infos des connaisseurs
Moi c’est la fin de ma patience, dernier essai et je vais me coucher !
Et puis Patrick nous fait confiance sans même argumenter
On démarre en terrasse, on jouait pour des touristes anglais
Pour arriver sur la pause Moules/frites du beurre finalement y’en avait
Puis Patrick qui nous invite à l’intérieur pour continuer
Car « y’a pas d’lézards j'te dis». Avec lui, y’en a jamais
Démarre alors un concert dans une ambiance de cinglé
Avec des chants, des rires, des danses, même si les voix sont éraillées
L’alcool et les clients s’amassent, la fête jusqu’à la fermeture
On profite d’un dernier canon, faut ranger, fini la biture !
On s'pose pas de questions, bien trop contents de pouvoir aider
Pour finir la nuit chez Patrick à la Bernerie-en-Retz
Hélas y'a cette conne de ficelle qui claque dans l’œil de mon pote
Érosion de la cornée, prunelle plus rouge qu'une griotte
L’ophtalmo russe n’y pourra rien, jusque là c’était sans accroc
Un retour avant l’heure, de ce voyage en totale impro
C’était une belle aventure, des rencontres extraordinaires
Parfois les gens sont généreux, non, ce n’est pas imaginaire
Faire confiance à l’autre est possible sans vices cachés
Et que rien n’est meilleur que lorsqu’il est partagé
C’était j’irai jouer chez vous, c’était je vivrai avec vous
C’était des moments incroyables avec Clem et un sacré goût
De « reviens-y » qui reste et qui trotte dans ma tête
On remettra ça un jour, on retournera vivre sur cette planète
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10. |
10 - Pour Toi
02:41
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Salut mon pote, tu voulais que j'vienne ici
Mais t'inquiète pas pour ça j'te dis, non, te fais pas d'soucis
J't'ai toujours dit que j'débarquerai même la nuit
Si jamais t'avais besoin, donc pense pas qu'ça m'ennuie
Tu voulais m'parler, non ne me cache pas que tu vas mal
Tu me dis de me ramener mais tu fais comme si tout était normal
Je sais qu'au fond de toi tu bous comme un animal
Te laisse pas déborder, ne garde pas tout dans ta malle
Pose et propose ta prose, fais une pause, je devine la chose
Tes ecchymoses en disent long, pas besoin de mots pour ces maux
Crache, pleure, libère et vide ton sac
Relève la tête, bombe le torse et si tu veux, craque
Peu importe de quoi ta peine peut-être est faite
Tu sais bien mon pote, que la vie peut être traître
Dans tous les cas, tu ne seras pas tout seul
Ton ami te soutiendra même si c'est juste pour un coup d'gueule
J'marcherai à tes côtés, te soutiendrai, serai l'épaule pour t'appuyer
Si tu trébuches, ne t'en fais pas car je te relèverai
J'te demande pas en retour de me rendre la pareille
Mais de tenir le coup, que tu te portes à merveille
Allez, reprends-toi, on va sortir quelques heures
Prends ta plus belle veste, si tu veux joue ton branleur
J'te paye des coups ce soir, j'te présenterai même du monde
Pour un tout p'tit bout d'espoir, tu vas kiffer chaque seconde
On va s'marrer, triper et dire tout plein de conneries
Tu seras sûrement bourré, quelques instants y'aura plus de soucis
On rentrera, tu tituberas et j'te porterai jusqu'à tes draps
Tu t'endormiras et tu verras que demain ça ira, ça ira
J'aurais voulu venir hier soir et te dire tout ça
Mais j'l'ai joué en mode fêtard, y'avait une fille dans mon histoire
J'ai pas compris dans ton message que t'en étais arrivé là
Au bout du fil, c'était trop tard, tes parents hurlaient leur désespoir
J'pigeais pas bien le sens de l'amitié
J'savais pas vraiment jusqu'où j'pouvais y mettre les pieds
Si seulement j'étais venu t'aider juste hier
Notre dernier rendez-vous n'aurait pas eu lieu dans un cimetière
Tu verras demain, ça ira, ça ira...
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11. |
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Je suis un spectre à la teinte vermeille, et une sirène qui désoriente
Je suis une menace, pas un soleil, un trompe-l’œil dans tes descentes
Culte de vigilance, mon métier c'est de méfier
Je suis la guerre à la gare avant l'heure, je suis le choc anticipé
Je surfe sur la peur et les instincts de conservation
Je suis une présence policière et la vidéo protection
Je n'ai pas trop le sens de l'humour, je suis un peu terne, un peu triste
Je tâte le fion sans détour, à cause de deux tours et des terroristes
Je suis un magnum à Béziers et les couvre-feux des maires
J'ai un rôle important à la télé, j'alimente l'angoisse des mères
Je coupe tout ce qui dépasse, tout ce qui sort de mes œillères
J'ai enlevé les sacs aux poubelles et j'y ai mis des barrières
Je suis un sujet de campagne, très apprécié des élites
Je fais flipper la campagne et les racistes me plébiscitent
Je suis la sécurité Aka Vigipirate, je suis l'ordre, la sûreté, je suis le patriote acte.
Viens donc te promener dans les méandres de ma sécurité
Je suis là pour te protéger, je suis tendre et bien dressé
Quelques armes distribuées, et de quoi te surveiller
Omniprésent je le serai, omniscient si je l'pouvais
On a fait appel à moi, je rentre dans les textes de loi
Découvre la paranoïa que j'instaure dans ce jeu de l'oie
Observe toutes mes actions, entre dans mon jeu
Lance les dés de l'accusation, soupçonne à qui mieux-mieux
Je m'installerai partout où la peur me fera naître
Je prônerai surtout la corruption des gens honnêtes
Ceux qui diront de moi que ma présence est nécessaire
Que mes actes sont louables, même dans les écoles primaires
J'investirai ton esprit, au travail ou en voyage
Dénonce les gestes d'autrui, et tu paraîtras plus sage
Je suis la sécurité, aka vigipirate
Servi sur un plateau doré, les politiques me graissent la patte
Sous des airs de nécessaire et d'arguments louables
Du pouvoir je suis l'émissaire, une diversion pour les coupables
Car au lieu de rassurer et de protéger efficacement
Je ne fais qu'inquiéter, l'administré obéissant
Je ne protège pas mieux, mais je contrôle plus de gens
En tout temps, en tous lieux je t'espionne avec ton consentement
Car l'ennemi est invisible et partout à la fois
Il est étranger, il est d'ici, il est nihiliste et il a la foi
Reste sur tes gardes gamin ! Et dis-moi si tu les repères !
À la vue d'une burka : compose notre numéro vert
Car les jihadistes sont mes barbares favoris
Ils éclipsent les manquements de mes maîtres et focalisent tous les esprits
Je suis Vigipirate Aka la sécurité, je suis l'alerte attentat mon but est de terroriser
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12. |
12 - Addiction
03:54
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Ôtez donc tous vos atours
Pour s'imprégner de plaisir, tour à tour
Laissez donc courir vos doigts
Au plus profond de l'émoi
Rapprochez-vous encore un peu
Que vous soyez plusieurs ou juste à deux
Laissez donc communiquer vos épidermes
Pour rétablir la lumière sur ces corps trop ternes
Profitez de ces douces sensations d'échange
Qui pourront permettre l'éveil de tous vos sens
Laissez couler la sueur le long de vos jambes
Dans ce salon, cette cuisine, ce couloir, cette chambre
Ce partage doit devenir une réelle addiction
Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion »
Que ce soit avec votre moitié ou l'inconnu(e) d'une soirée
Vivez cette aventure à vous en épuiser
À ne plus sentir vos jambes, vos bras, vos pieds, vos cuisses
Que des contractions de plaisir, à coups de crampes endolorissent
Que le ou les partenaires soient de l'autre sexe ou bien du même
Vous saurez obtenir le plaisir jusqu'au suprême
Ne perdez jamais de vue comme objectif
De faire l'amour comme jamais, passifs ou actifs
Profitez de ce pouvoir de procurer du plaisir
Que se dessine sur chaque visage, encore et encore, ce bête sourire
Pénétrez dans la folie des corps enflammés
Laissez donc vos désirs et fantasmes se réaliser
Ce partage doit devenir une réelle addiction
Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion »
Aventurez-vous au-delà de vos limites
Prenez goût à tout ce que cela suscite
Peut-être testerez-vous des accessoires
Avec ou sans musique, dans la lumière ou dans le noir
Iriez-vous jusqu'à utiliser de la nourriture ?
Oseriez-vous révéler votre véritable nature ?
Touchez, tâtez, goûtez, tentez, laissez-vous aller
Jusqu'à l'ultime hurlement, ultime cri étouffé
Touchez, tâtez, goûtez, tentez, laissez-vous aller
Jusqu'à l'ultime hurlement, ultime cri étouffé
Ce partage doit devenir une réelle addiction
Et comme le dit Ziggy Marley : « Love is my religion »
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13. |
13 - Murphy's Road Trip
04:54
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Ça y est, les valises sont bouclées, je suis prêt pour le départ
Mais le réveil n'a pas sonné, j'ai deux heures de retard
Et enfin, grâce à la perte de mon job, je pars en vacances
Mais je crois bien que j'vais tout droit dans le « trou du cul de la France »
Batterie à plat, j'la recharge et démarre la caisse comme je peux
Il fait un temps radieux, j'me traîne, c'est la sortie des vieux
À peine j'avance dans la ville
Qu'un foutu radar me torpille
R :
Ces vacances démarraient bien
Mais j'aurais dû prendre le train
La Mort a tout bousillé
Si j'la croise, elle bouffe mon pied
Pour moins de pression, après la photo, j'allume une clope
Un coup d'klaxon, un grand fracas, j'crois qu'j'ai raté le stop
Les bleus sont là, visiblement ils sont en état de choc
Car c'est leur fourgon qui a pris mon pare-choc
Après ces bons souvenirs de garde à vue, je sors de ville
Fin du « 50 », accélérateur, bonjour le « 90 » !
Mais qui a foutu ce connard d'hérisson
Sous les roues de ce camion !
R:
Ces vacances démarraient bien
Mais j'aurais dû prendre le train
Les flics c'est comme les animaux
Jamais là quand il faut !
Le camion, contre le cadavre de cette pauvre bête, crève donc son pneu
Il change de voie, contrôle plus rien et se rapproche peu à peu
Le conducteur, désarçonné, désemparé, j'peux voir ses yeux
Un coup de volant vers moi et... OH MON DIEU !
C'est à ce moment précis que je perds le contrôle de ma voiture
Un coup à gauche, un coup à droite, direct dans la nature
Je quitte la route, arrive sur une pente
Dans un champ, c'est parti pour la descente
R:
Ces vacances démarraient bien
Mais j'aurais dû prendre le train
J'ai plus de frein et mes pieds glissent
Mais qu'est-ce que je fous dans ce champ de maïs
Je passe à travers le champ, secoué par les sillons du terrain
C'est alors que j'aperçois un énorme troupeau de bovins
Je passe au milieu des vaques tant bien que mal
En renverse une ou deux, c'est une tuerie fatale
Mon bolid' poursuit sa route, trouve la sortie du pré
Pour aller coûte que coûte tout droit sur une forêt
Et si je me tape un arbre c'en est fini de moi
Pour une chance de survivre, faudrait que je touche...du bois
R:
Ces vacances démarraient bien
Mais j'aurais dû prendre le train
J'ai fini par heurter un chêne
Je n’entends même pas des bruits de sirènes
Ça y est, bien encastrée, ma voiture est enfin stoppée
Mais moi, j'sens plus mes jambes, et j'crois bien que j'peux plus bouger
J'entends alors derrière moi une espèce de grognement sourd
Mais qui a eu la bonne idée d'réintroduire des ours ?
C'est ici que prend fin mon laborieux périple
Pendant que le grand brun, le grand brun, dévore mes tripes
C'était des vacances, non, pas comme les autres
Prenez garde en préparant les vôtres !
R:
Ces vacances démarraient bien
Mais j'aurais dû prendre le train
Maintenant que je suis là-haut, je ris
Quand je vous regarde subir la loi de Murphy
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14. |
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À trop rester des cons, centrés sur nous-mêmes,
Voulant à tout prix, faire briller les yeux d’autrui
Devenant de tristes cons, cernés par ce système
Serions-nous en train de nous tromper de vie ?
Suivant les modes pour les cons, voyeurs
Dénaturant nos actes, nos attitudes
Et on devient des cons, vaincus par ce factice bonheur
Et si tout cela devenait des habitudes ?
Perdus dans nos égos, pour ne plus être égaux
Assurés que les abdos doivent devenir notre crédo
Prêts à devenir pauvres pour avoir l’air riche
Laissant notre entourage, nos relations en friche
Et c’est le défilé de mode à chaque coin de rue
Pris dans des filets d’or, d’argent et de luxure
Un monde où ces cohortes de cloportes nous exhortent
Qu’il faut montrer que l’on rapporte, pour qu’on ait la côte, qu’on nous supporte
(Refrain)
Que restera-t-il si tu n’as plus de raison d’être ?
Que restera-t-il si tu t’enfermes dans le paraître ?
Que restera-t-il si dans ton monde tu restes bloqué ?
Que restera-t-il dans cette infâme réalité ?
Que restera-t-il si des faux-semblants tu ne fais plus attention ?
Que restera-t-il si tu perds ton temps dans cette direction ?
Que restera-t-il si tu restes dans cette vie de comédien ?
Que restera-t-il de toi ? Plus rien
Trop d’illusions sont venues déformer la vérité
À force de vouloir se mêler à tous ces préjugés
On nous juge à tort sur l’impasse d’un regard
Toutes ces choses qu’on ignore, on regarde sans voir
Au-delà de mon paraître, as-tu appris à me connaître ?
De toute façon, tout a l’air et rien n’est, et moi j’ai l’air d’être
Tout défile autour de moi, je me dis que le temps passe
Faux-semblants, comment se regarder dans la glace ?
Ce sont les gens qui changent, en quoi est-ce étrange ?
On a grandi, rends toi à l’évidence : les temps changent
Je me souviens de la belle époque avec les vrais sourires
On ne se souciait guère de ce que nous allions devenir
Les fleurs sont desséchées, le temps : miroir glacé
Nouveau monde, tout ce qui prime ici c’est l’aspect
Paraître devient tout et être ne signifie plus rien
Les sirènes résonnent, on a pris un autre chemin
(Refrain)
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15. |
15 - Je Suis
03:27
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Aujourd'hui je me lève, la journée s'annonce belle
Petit déj' en famille, la routine habituelle
Je finis de me préparer, ma femme dort encore
Mais dépêche-toi ma chérie, tu vas être en retard à l'école
Prends ton goûter, mets ton bonnet, il fait froid dehors
Nous sommes le sept janvier, une journée de plus pour être drôle
J'arrive au bureau : « Bonjour tout le monde, salut les potes »
Faut que j’vous parle d'une pure idée qui, dans ma tête, trotte
On sort les planches, le matériel, on dit des conneries de plus belle
Travailler ici est une merveille, personne ne fait la sourde oreille
« Sur ce coup-ci, franchement t'abuses un peu,
Mais la vie s’ra tellement plus belle si on rit un peu »
On laisse courir notre liberté, notre imagination
On s'appuie sur l'actualité, on laisse vivre notre expression
« Regarde donc cette caricature, plutôt juste ou plutôt dure ? »
« J'dirais les deux, petite enflure, elle fera la une j'en suis sûr »
Il est onze heures passées, bientôt l'heure de déjeuner
Encore une belle matinée, putain c'qu'on aime travailler
Le monde va mal, le temps passe vite, qu'est-ce que tu montres derrière la vitre ?
Pleuvent les balles, tombent les artistes, cette belle journée s'annoncera triste
Je pose mes mains sur ma poitrine, je tombe au sol soudainement
Observe les autres entends les cris dans le onzième arrondissement
Le crayon contre le fusil, le fanatisme m'ôte la vie
L'expression contre les cris, le terrorisme dans Paris
Je ne peux m'empêcher de penser une dernière fois
Que ces p’tits cons se font passer pour des gens de foi
Qu'avec leur bêtise humaine assemblée à leur haine
Ils vont réussir à donner des crédits à ce putain de FN
On va confondre à nouveau et faire les amalgames
Bronzés = arabes = violents = islam
En prenant ma vie, mes droits et ma liberté
Vous avez porté atteinte à celle de l'humanité
Lâchez rien les copains, ceux qui prendront le relais
Poursuivez la route de notre chiffon, écrivez, dessinez
Ne donnez pas raison, à ces actes barbares, non jamais
Maintenez les diffusions et caricaturez
Si j'avais pu deviner, j'me serais sûrement auto-croqué
J'aurais un peu plus traîné ce matin, ma fille aurait séché
Depuis tant d'années, que je faisais ce métier
J'ignorais qu'aujourd'hui je mourrai pour la liberté
Mais non, non ! Charlie n'est pas mort !
On reprendra le flambeau, oui, pour rire encore !
La plume de l'humour face à la haine et la terreur
L'expression au secours de la peine et de la peur
Vous pourrez tirer tous les projectiles du monde
Vous nous verrez nous relever après vos actes immondes
Vous vouliez assassiner Charlie, lui mettre un genou à terre
Désormais, c'est tout le pays qui hurlera sa colère
Quand on tombe, quand on sombre, dans les décombres du meurtre
Sous les ombres des tombes, naît la rage du peuple
Nous n'oublierons pas, non, nous ne mélangerons pas
Car c'est bien sur vous que notre courroux s'abattra
Rien ne saura jamais nous retirer, même sous la pression
Notre forte, notre grande liberté d'expression
Vous n'avez pas tué Charlie, vous nous avez rendus plus forts
Devenu immortel aujourd'hui, demain nous dessinerons encore
Nous avons toujours eu la rage de vivre, la rage de liberté
Jamais nous ne fléchirons et n'accepterons une telle cruauté
Le monde va mal, le temps passe vite
Pleuvent les balles, tombent les artistes
Le monde va mal, je me sens si triste
Pleuvent les balles, tombent les artistes
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16. |
16 - Outro
00:53
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